CAPES externe de Philosophie 2017 : 3 de mes étudiants admissibles !

Les résultats de l’admissibilité au CAPES externe de philosophie 2017 sont parus avant-hier. 3 de mes étudiants sont admissibles à l’oral, sur les 10 qui ont passé les écrits. Toutes mes félicitations pour ce premier succès, qui récompense le travail et les efforts qu’ils ont accomplis, pendant l’année !

Ce résultat est l’occasion pour moi de faire un premier bilan, comme je l’avais fait précédemment pour les résultats de l’admissibilité de mes étudiants au CAPES interne. Ces quelques réflexions vont me servir à améliorer ma formation pour l’an prochain. Je pense qu’elles vous seront également utiles, si vous envisagez de vous présenter pour la première fois au CAPES ou si vous avez échoué cette année et que vous vous interrogez sur l’opportunité de préparer à nouveau le concours l’an prochain.

1. Comparaison entre mes pronostics et les résultats

A l’approche du concours, on ne peut s’empêcher de faire des pronostics sur les étudiants qui auront de grandes chances d’être admissibles, ceux qui en auront un peu moins et ceux dont l’admissibilité relèverait du « miracle », au vu de leur niveau actuel.

Selon mes pronostics, trois de mes étudiants avaient de grandes chances d’être admissibles : deux l’ont effectivement été. Par contre, le troisième a malheureusement échoué. Un étudiant qui était dans le deuxième tiers de ma liste a été admissible. Peut-on en conclure qu’il y a adéquation entre les résultats obtenus par les étudiants en fin de formation et ceux obtenus au concours, dans les deux tiers des cas ? Ce qui est sûr, c’est que le concours réserve son lot de « bonnes » et de « mauvaises » surprises et il faut être psychologiquement préparé à cela, quand on le présente.

2. Petite « typologie » de mes étudiants admissibles

On aimerait dégager le portrait type d’un étudiant ou d’une étudiante, qui aurait toutes ses chances d’être admissible. Je reçois régulièrement des courriels de lecteurs, qui me demandent si, au vu de leur parcours et de leur situation actuelle, il me semble raisonnable ou non qu’ils tentent le concours. Le profil très varié de mes étudiants qui sont admissibles est venu conforté mon sentiment, selon lequel il s’avère impossible de donner un avis vraiment fiable sur la question. D’un autre côté, ce n’est que mieux, car cela montre que tout le monde a ses chances, même s’il y a des conditions de préparation qui s’avèrent sûrement plus favorables que d’autres.

Les conditions optimales de réussite paraissent être les suivantes :
– avoir fait les Classes Préparatoires et présenter le concours dans la foulée du Master ;
– avoir déjà passé le concours et eu des résultats encourageants (si possible une admissibilité) ;
– consacrer tout son temps à la préparation, sans exercer une activité professionnelle à côté.

Or, les profils très variés de mes trois étudiants admissibles montrent qu’il est possible d’obtenir de bons résultats – je ne parle pas encore de succès, puisque nous n’en sommes pour l’instant qu’au stade de l’admissibilité ! – sans nécessairement préparer le concours, dans ces conditions optimales.

a. Un parcours différent

Une étudiante a suivi la voie classique : préparer le concours dans la foulée du Master. Elle a également fait des années en Classes Préparatoires Littéraires. Les deux autres ont suivi un voie plus originale : une étudiante s’est réorientée professionnellement, à l’issue d’études de philosophie et est revenu ensuite à cette matière, pour préparer le CAPES. Le deuxième étudiant dans ce cas a d’abord suivi d’autres études et s’est engagé dans une voie professionnelle complètement différente de la philosophie, pour ensuite faire des études de philosophie et présenter le concours.

La diversité de ces profils me semble encourageante pour les personnes qui souhaitent se reconvertir professionnellement : il n’est pas absolument indispensable d’avoir suivi une voie « classique », pour avoir des chances de réussite au concours.

b. Une expérience des concours différente

Les deux premières étudiantes ont déjà passé le concours l’année dernière, sans être admissibles. Elles ont obtenues des notes prometteuses à un exercice, mais nettement moins bonnes à l’autre. La cause était précisément identifiable : l’une n’a pas terminé sa composition et l’autre manquait de connaissances en méthodologie de l’explication de texte. Par contre, le troisième étudiant passait le concours pour la première fois.

Il reste encore à voir les résultats de l’oral, pour tirer des conclusions sur l’importance de ce facteur. Mais là encore, on peut en conclure qu’il est tout à fait possible d’être au moins admissible à la première tentative.

c. Des conditions de travail différents

La première étudiante et le troisième étudiant préparaient le concours à temps complet. Par contre, la deuxième a dû prendre un service de professeur contractuel, au mois de Février. Elle a alors consacré la majorité de son temps à la préparation de ses cours et la corrections des copies.

Il me semble que le facteur concernant les conditions de préparation est plus déterminant que les deux autres. Mais il ne faut pas négliger non plus l’importance des acquis du travail effectué l’année précédente : il s’avère précieux, dans le cas où l’étudiant se retrouverait dans des conditions moins favorables de travail l’année suivante.

Conclusion

Les résultats de l’admission le 4 juillet seront pour moi l’occasion de faire un bilan sur la première année de ma formation aux CAPES de Philosophie et de vous la présenter également côté « coulisses ». Je vous rappelle que les inscriptions à ma préparation aux CAPES de Philosophie 2018 sont ouvertes et que vous pouvez me contacter par mail, si vous souhaitez avoir des renseignements complémentaires.

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