Parution du tome 2 de l’Entraînement à la dissertation philosophique pour les concours (CAPES, Agrégation, ENS)

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution du tome 2 de la collection Entraînement à la dissertation philosophique pour les concours (CAPES, Agrégation, ENS), en livre électronique (Kindle), en vente sur Amazon ou en livre « papier », en vente soi sur Amazon , soit directement auprès de moi-même (voir le bon de commande en fichier PDF)

Ce tome 2 vous exerce à acquérir les bons réflexes et appliquer les bonnes méthodes, pour analyser un sujet de dissertation du niveau des concours, grâce à de nombreux exercices corrigés. Je l’ai ainsi organisé en une vingtaine d’exercices, portant sur 141 sujets. Le principe de cette méthode est de vous faire travailler une difficulté à la fois et ce, plusieurs fois, sur des sujets différents.

Pour en savoir davantage sur l’ensemble de ce projet et sur l’ensemble des tomes de la collection, consultez mon article précédent.

Dans cet article de présentation du tome 2, vous trouverez :
1) La table des matières de l’ouvrage.
2) Une sélection d’exercices du livre

1. La table des matières du tome 2

INTRODUCTION
1. Déterminer la pluralité d’applications d’un terme
2. Déterminer la plurivocité d’un terme
3. Déterminer le sujet et le complément d’objet d’un verbe à l’infinitif
4. Elargir le champ immédiat d’application d’un terme
5. Passer du sens usuel au sens philosophique
6. Passer de l’imagerie littéraire à la dimension philosophique
7. Conserver la littéralité du sujet
a) Ne pas transformer l’un des termes du sujet
b) Tenir compte de la forme négative du sujet ou du terme
c) Tenir compte des suffixes (-ité, -tude, – able)
d) Variations de sujets sur une même notion
8. Distinguer entre termes proches
9. Distinguer entre questions ou expressions proches
10. Déterminer les présupposés du sujet
11. Déterminer les présupposés du pluriel du terme
12. Travailler les sujets qui ont une forme spécifique
a) Sujets de la forme «A et B»
b) Sujets de la forme «A de B»
c) Sujet de la forme «A, est-ce B»
d) Sujets introduits par un terme interrogateur
e) Sujets à virgule
13. Repérer les préjugés, sur lesquels la contradiction apparente de l’expression repose
14. Repérer la thèse d’un auteur, à laquelle le sujet se réfère explicitement
15. Repérer la thèse que le sujet remet en question
16. Expliciter en quoi la formulation du sujet est étonnante
17. Se mesurer à des sujets déroutants
A PROPOS DE L’AUTEUR
MERCI
CATALOGUE

2. Sélection d’exercices du tome 2

Comment lire cette sélection ?

Amazon ne vous donnera que l’aperçu du début du livre : j’ai donc sélectionné une série d’exercices, portant sur différents aspects du travail d’analyse. Je vous conseille de faire ces exercices, afin de voir si ce tome 2 vous sera vraiment utile : comparez vos réponses avec les corrigés que je propose : si vous êtes « en deça », alors ce tome vous aidera grandement à progresser et je vous conseille vivement de l’acheter ! Je pense qu’il vous sera particulièrement utile, si vous entrez en classes préparatoires (pour faire la transition entre la philosophie du niveau Terminale et celle du niveau supérieur), ou si vous préparez les concours du CAPES ou de l’Agrégation pour la première fois, ou bien, si vous les avez déjà tentés, mais que vous avez nettement échoué.

Si, au contraire, vous trouvez les exercices faciles, c’est que vous avez déjà acquis la méthode d’analyse d’un sujet de dissertation. N’achetez pas un livre qui ne vous servira pas, mais attendez la parution des autres tomes !

Sélection

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5. Passer du sens usuel au sens philosophique
Certains sujets ont un sens usuel et un sens philosophique. Une grave erreur de stratégie consisterait à ne considérer que l’un ou l’autre. L’exercice suivant vous entraîne à déterminer les deux usages.
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(sujet n°) 10. La disposition

– Premier sens usuel : position relative de différents objets ou de différents éléments d’un ensemble. (Par exemple, disposition d’objets, dans une vitrine de magasin, ou des organes, dans le corps.)

– Deuxième sens usuel (employé au pluriel) : ensemble d’actions, que l’on réalise ou que l’on fait réaliser, par autrui, dans le but d’anticiper un événement futur et ses conséquences, afin qu’il se produise d’une manière conforme à nos souhaits ou du moins, pour éviter des conséquences négatives. (Par exemple, prendre des dispositions testamentaires.)

– Troisième sens usuel : état physique ou psychologique d’une personne (ex. «être bien disposé»).

Sens juridique :
1) droit d’user de ce dont on est propriétaire («libre disposition de nos biens»)
2) Les différents points sur lesquels portent une loi ou un décret.
Domaine de la rhétorique : la deuxième partie du discours (entre l’invention et l’élocution).
Sens philosophique : chez Aristote, la disposition (hexis) désigne la possession ou la manière d’être, l’état habituel.
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6. Passer de l’imagerie littéraire à la dimension philosophique

Certains sujets renvoient à des expériences à forte connotation affective. Rechercher les causes psychologiques ou sociales de ces expériences ne permet pas de bâtir une véritable réflexion philosophique. L’exercice suivant a donc pour but de vous entraîner à passer de l’imagerie littéraire et psychologique d’un sujet à sa dimension philosophique et même métaphysique.
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(sujet n°) 2. L’ennui

Niveau descriptif. Nous nous ennuyons, lorsque nous ne savons pas quoi faire, comment nous occuper, ni même comment occuper notre esprit. L’ennui est aussi un sentiment qui apparaît, lorsque nous éprouvons un désintérêt profond, pour ce qui se passe autour de nous.

Niveau philosophique. L’ennui est un mode particulier de la relation de la conscience à elle-même. Elle éprouve le vide, elle est paradoxalement affectée par le rien. «Je m’ennuie» est un verbe réflexif : ce n’est pas tant les choses qui m’ennuient, mais ma présence à moi-même qui devient insupportable. Je tente de me fuir par le divertissement, c’est-à-dire en détournant la conscience de moi-même sur des choses extérieures, comme dans le jeu ou la chasse (conception pascalienne du divertissement).
L’ennui renvoie également à une relation particulière au temps : dans l’ennui, j’éprouve la pure présence du présent, car le passé et le futur me sont indifférents. Cependant, par le divertissement, je tente de me projeter vers le futur, pour fuir le présent. L’intérêt de la chasse ne réside pas dans le fait d’attraper la proie, mais de courir après elle.
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11. Déterminer les présupposés du pluriel du terme

L’exercice suivant vous entraîne à tenir compte du nombre d’un terme : en effet, il n’est pas anodin de le trouver soit au singulier, soit au pluriel. Demandez-vous en particulier, en quoi le pluriel modifie l’approche du sujet, par rapport au singulier.
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(sujet n°) 3. Les contre-pouvoirs

Les contre-pouvoirs sont des organisations ou des mouvements qui ont pour but de limiter le pouvoir des institutions établies, voire de le renverser. Dans les démocraties modernes, les contre-pouvoirs luttent contre le pouvoir jugé excessif de l’Etat, des grands groupes économiques ou des medias.

Ainsi, le pluriel du terme doit être tout d’abord appliqué aux pouvoirs qui sont contestés : sont-ils vraiment indépendants ou ne sont-ils que la forme d’un même pouvoir ? Et même, jouent-ils entre eux le rôle de contre-pouvoirs ? Le pluriel du terme renvoie ensuite aux différentes formes de contre-pouvoirs : organisations syndicales, associations à but non-lucratif, groupes terroristes, mafia, mouvements de protestation ou de désobéissance civile.

Les groupes, qui jouent le rôle de contre-pouvoirs face aux institutions établies, peuvent être récupérés, par ces institutions. Par exemple, des journaux dits «d’opposition» appartiennent à des grands groupes de presse.
Quels liens les contre-pouvoirs ont-ils entre eux : peuvent-ils se rallier, pour s’opposer au pouvoir ou ont-ils des intérêts opposés ? Le pouvoir étatique inclut-il également un jeu de contre-pouvoirs entre ses institutions, afin qu’elles se limitent ?

12. Travailler les sujets qui ont une forme spécifique
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b) Sujets de la forme «A de B»

L’exercice suivant vous entraîne à rechercher à quelles réalités les expressions suivantes renvoient, dans leur usage courant. Vous devez éviter de décomposer prématurément le sujet, notamment pour y rechercher à tout prix un «paradoxe». De même, il faut veiller, dans un premier temps, à ne pas trop déterminer A et B, pour que ces termes puissent s’éclairer l’un par l’autre.
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(sujet n°) 3. La raison du plus fort

La «raison du plus fort» désigne un motif que le plus fort impose aux plus faibles que lui et auquel ces derniers sont contraints de se plier. Cette raison est arbitraire, car elle est imposée par la force ; mais elle fait entendre raison aux plus faibles, dans la mesure où il serait inutile ou vain de lui résister.

La raison du plus fort est donc critiquée, parce qu’elle usurpe le nom de «raison». En effet, dans une perspective rationaliste, une vraie raison ne peut être qu’une raison donnée par la Raison universelle et partagée par tous les hommes. Ainsi, le dialogue et l’usage qu’on y fait de la conviction sont présentés comme une alternative justifiée à l’usage de la force, car c’est dans le dialogue que la Raison universelle serait à l’œuvre. Mais dans les faits, n’est-ce pas la raison du plus rusé ou du plus instruit qui finit par l’emporter ?
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13. Repérer les préjugés, sur lesquels la contradiction apparente de l’expression repose

(sujet n°) 1. La beauté du diable

L’expression «la beauté du diable» désigne la beauté d’une personne, en tant qu’elle captive, séduit les autres et les mène à leur perte. Pris au pied de la lettre, la beauté du diable est l’apparence que le diable prend, sous les traits d’une jeune femme, pour séduire un homme, afin qu’il lui vende son âme (cf. l’intrigue de la nouvelle Le Diable amoureux de Cazotte). Mais cette beauté désigne également celle que le diable donne ou redonne (avec la jeunesse) à celui qu’il veut séduire (cf. l’intrigue du Faust de Goethe).

Le paradoxe apparent de l’expression repose sur l’opposition entre la vraie beauté, que l’on contemplerait et qui serait éternelle, et celle éphémère, qui serait utilisée pour séduire et faire le mal. Cependant, le sujet permet de remettre en question le lien couramment établi entre la beauté et le bien. De même, pouvons-nous dire que la beauté est simplement contemplée et qu’elle ne séduit le spectateur ? Est-elle vraiment immuable ou seulement éphémère ?
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Cet ouvrage est le tome 2 d’une série consacrée à l’Entraînement à la dissertation philosophique pour les concours du CAPES et de l’Agrégation de Philosophie, ainsi que pour l’épreuve de la dissertation philosophique à l’entrée des Ecoles Normales Supérieures.

Pour une présentation générale de la collection, consultez mon article Publications pour préparer le CAPES et l’Agrégation de Philosophie.

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