Comment acquérir une bonne culture générale ? (2/2)

Dans mon précédent article sur la question , je vous indiquais en quoi consiste la Culture Générale et vous donnais des méthodes de travail générales, ainsi qu’une bibliographie indicative, par domaines de réflexion. Dans le présent article, je vous montre comment mettre concrètement en oeuvre les méthodes, à l’aide de différentes stratégies.

Les 7 stratégies à adopter

1) Comment acquérir une culture générale sans vous décourager ?

Réponse : Diviser la difficulté !

Diviser la difficulté consiste tout simplement à séquencer votre travail et à ne pas lire plus de 10 pages d’un livre à la fois (ce qui correspond à une durée de 20 à 30 mn). Une telle quantité de travail est :

– réaliste, dans la mesure où vous n’avez pas seulement la culture générale à travailler.
– vous évite de saturer, au bout de quelques semaines, car elle vous demande de travailler et de mémoriser, à chaque fois, une quantité de connaissances raisonnable.

Je vous conseille donc de lire des livres, chapitres par chapitres. Si ces chapitres sont trop longs, divisez-les en une dizaine de pages.

2) Comment apprendre de manière efficace et éviter de faire une lecture simplement passive des informations ?

Réponse : Faire des fiches de lecture et des cartes heuristiques.

Chaque séquence de lecture se fait en deux jours :
– Le premier jour : lisez attentivement le texte, un crayon papier à la main. Surlignez alors les passages importants, repérez les transitions, les oppositions, les exemples. Notez des mots clefs ou des phrases clefs, dans la partie haute des pages.

– Le deuxième jour : faites une fiche de lecture ou/et une carte heuristique, sur le passage que vous avez lu la veille, en une vingtaine de minutes.

Pour bien cadrer votre temps, je vous conseille d’utiliser la méthode Pomodoro : simple, mais terriblement efficace !

Il peut être intéressant, une fois la lecture de l’oeuvre terminée, de faire carte heuristique globale, qui regroupe et articule ses principales idées-forces.

3) Comment éviter de tomber dans la monotonie ?

Réponse : Alterner l’apprentissage de connaissances générales et spécialisées. Relier ce que vous savez à ce que vous ignorez.

L’idée est de travailler toujours selon le même principe, mais en adoptant des approches et des directions de travail différentes :

a. Travailler des connaissances générales, en alternance avec des connaissances très pointues ;

Votre culture devra contenir des connaissances générales, sur les grands domaines du savoir, mais aussi des connaissances très spécifiques, et même pointues, à propos d’un sujet précis. Si l’acquisition des connaissances générales est déjà un énorme travail en soi, il est néanmoins facilité, par la possibilité de le circonscrire (cf. la bibliographie indicative, proposée à la fin du premier article). Par contre, la somme des connaissances spécifiques approche l’infini ! Dans ce vaste ensemble de connaissances, vous aurez la liberté de sélectionner vos lectures, selon vos goûts et vos centres d’intérêts.

Travailler, en alternant, l’acquisition de connaissances générales sur un domaine et l’acquisition de connaissances très spécifiques, vous évitera de tomber dans l’ennui. Certes, il paraît évident de commencer par apprendre des connaissances générales, pour pouvoir ensuite les approfondir par des connaissances spécifiques.

Exemple
Par exemple, vous étudiez tout d’abord les caractéristiques des sciences de la nature (la physique, la chimie, la biologie). Ces sciences se caractérisent par le fait qu’elles reposent sur un protocole expérimental. Puis, vous entrez dans des connaissances plus pointues, en apprenant ce qui fait la différence entre le protocole expérimental en physique et celui en biologie.

Cependant, il peut être intéressant de faire l’inverse, c’est-à-dire de partir de connaissances particulières, pour aller vers des connaissances plus générales. Ainsi, l’expérience de Friedrich Wölher sur la synthèse de l’urée (cf. ma fiche de lecture à ce sujet) permet d’ouvrir vos recherches sur des thèmes plus généraux, comme la querelle scientifique entre le matérialisme et le vitalisme ou les principes du protocole expérimental, en biologie.

b. Partir de ce que vous savez, pour explorer ce que vous ignorez

Faire des fiches de lecture vous permet de synthétiser des connaissances sur un sujet précis, tout en ouvrant des perspectives sur d’autres sujets. C’est la raison pour laquelle je vous recommande de lister, au verso de la fiche, des sujets abordés au cours de votre lecture et sur lesquels il serait intéressant de faire d’autres fiches (ou sur lesquels vous avez déjà fait ces fiches).

Cette méthode a pour avantage de greffer ce qui est nouveau pour vous sur ce que vous connaissez déjà et par conséquent, d’en faciliter la mémorisation.

Exemple
En faisant une fiche de lecture sur le chapitre I du livre Les règles de la méthode sociologique d’Emile Durkheim, j’ai noté une distinction commentée par Durkheim. Il s’agit de la distinction que fait H. Spencer sur la coopération implicite et la coopération forcée, qui, selon lui, distingue deux types de sociétés. Durkheim se sert de cette distinction comme exemple, pour critiquer les sociologues, qui comme Spencer, partent d’une idée préconçue (ici les deux sortes de coopération), pour étudier la société, a lieu de commencer par observer simplement les faits. La distinction que fait Spencer peut faire l’objet d’une recherche complémentaire de ma part. Elle doit être expliquée dans un livre de Spencer, dont il me faudra trouver la référence.

c. Partir de ce que vous ignorez, pour le relier à ce que vous savez déjà.

Une autre méthode consiste à partir d’un thème ou d’un auteur qui vous est complètement inconnu. En lisant des informations à son sujet, vous vous apercevrez très vite que vous pouvez faire des liens avec ce que vous savez déjà ou avec ce que vous avez déjà appris, mais plus ou moins oublié. Il est alors très utile de schématiser ces liens à l’aide d’une série de cartes heuristiques.

Exemple
Je n’ai pratiquement aucune connaissance sur l’architecture contemporaine. J’ai donc décidé de prendre au hasard comme point de départ un architecte contemporain et de m’intéresser à ses travaux. Je suis tombée, après des recherches sur Internet, sur l’architecte suisse Bernard Schlumi. J’ai ensuite consulté son site et en particulier la rubrique : revue de presse.
Cette référence m’a permis d’apprendre un certain nombre de faits que j’ignorais :
– B. Schlumi est l’architecte du nouveau musée de l’Acropole d’Athènes, construit en 2009. Notez ici que j’apprends en même temps deux choses : tout d’abord que B. Schlumi est l’architecte de cette construction, mais aussi que l’ancien musée de l’Acropole a été reconstruit !
– Cette construction a ravivé la querelle entre les Grecs et les Anglais, au sujet de la restitution des frises du Parthénon, exposées au British Museum.

En même temps, ces informations, m’ont fait penser à un sujet que j’avais déjà travaillé par le passé, mais dont j’avais oublié le contenu. Il s’agit du Parthénon et, en particulier, des motifs représentés sur les frises. Je me rappelais seulement que Bernard Ginouvès, dans son livre L’art Grec, en faisait une analyse intéressante.

Ce type de travail permet de constituer plusieurs cartes heuristiques, reliées entre elles par certains bouts de branches. C’est ce que j’appelle le « principe de la bouture ».

4) Comment vérifier que vous avez bien compris ce que vous apprenez ?

Réponse : Vous informer aux sources.

a. Vous assurer tout d’abord que vous avez bien assimilé et retenu l’information exacte.

Il est tout d’abord important d’avoir accès à des sources d’informations fiables, à la base. C’est pour cette raison notamment que je vous recommande la lecture de livres d’auteurs et non des comptes-rendus tout faits.

Méfiez-vous en particulier de sites sur Internet, qui peuvent exposer des informations erronées ou approximatives.

Faites également attention à lire les théories d’auteurs, présentées par les auteurs eux-mêmes et non par d’autres et, en particulier, leurs adversaires ! Par exemple, je rencontre souvent l’erreur suivante chez les étudiants : ils ont des connaissances non sur l’épicurisme d’origine (exposé par Epicure, lui-même, dans ses trois lettres notamment), mais sur une caricature de cette doctrine, faite par ses détracteurs, quelques siècles plus tard !

b. Vous assurer ensuite que vous avez compris ce que vous avez appris.

Il est tout à fait possible de restituer de manière exacte des connaissances, sans vraiment les comprendre. Dans ce cas, il est évident que toute réflexion sur ces connaissances s’avère d’emblée compromise. En effet, soit vous resterez dans l’incapacité de produire une réflexion, soit votre argumentation sera discutable, parce qu’elle reposera sur des bases non maîtrisées.

Mais, qu’est-ce que comprendre une idée ? Comprendre une idée, consiste à se montrer capable de la replacer dans la pensée générale de son auteur. Autrement dit, vous savez sur quels principes elle repose et quelles en sont les conséquences principales.

Exemple
Par exemple, je peux savoir que, pour Epicure, il ne faut pas chercher à satisfaire tous nos désirs. Ma connaissance est exacte, dans la mesure où elle ne contredit en rien ce qu’Epicure affirme, dans l’ensemble de son œuvre. Cependant, je ne comprends vraiment cette idée que si je suis capable de la justifier, en la reliant aux principes, sur lesquels elle repose.

Ces principes portent sur la connaissance du corps humain et de sa constitution. Le corps perd un certain nombre d’atomes tous les jours et cette perte doit être compensée, par la prise de nourriture. Or, satisfaire mon désir de manger, au-delà de la limite de ce que le corps peut absorber, est mauvais pour la santé. Par conséquent, c’est un désir qu’il ne faut pas chercher à satisfaire ou bien, de temps en temps seulement.

5) Comment acquérir une véritable culture et non simplement des connaissances ?

Réponse : Réfléchir sur vos connaissances, en les croisant.

a. Principe général
Posséder de nombreuses connaissances et les avoir comprises est une condition nécessaire pour réussir, mais elle ne suffit pas. En effet, il vous sera demandé non de restituer vos connaissances, mais de les intégrer dans une réflexion personnelle, sur un sujet donné.

Il vous faut maintenant ordonner différemment tout ce réseau de connaissances apprises. En toute rigueur, il vous faut même le déstructurer complètement, afin de pouvoir réutiliser ses éléments, dans votre propre réflexion.

La difficulté consiste ici à prendre de la distance par rapport à vos connaissances, afin d’être capable de les utiliser dans votre propre réflexion. Mais comment faire ? Réfléchir consiste somme toute à trouver des liens logiques de déduction, d’explication ou même d’opposition entre des idées. Il vous faut donc maintenant travailler non plus directement sur, mais entre ces connaissances. Je vous indique ici plusieurs méthodes, pour vous entraîner à le faire.

b. Croiser des fiches qui abordent un sujet proche

La méthode la plus facile est de commencer par croiser des fiches ou des cartes heuristiques, qui portent sur le même thème ou qui abordent un sujet proche, à l’intérieur de ce thème ou de thèmes différents. Pour cela reprenez vos fiches de lecture et aidez-vous des liens que vous avez indiqués, en haut à droite du verso de chaque fiche. Regroupez les fiches qui renvoient les unes aux autres.

c. Croiser des fiches tirées au hasard

Cette méthode est particulièrement « amusante » et permet au cerveau de faire des liens entre connaissances, qu’on ne soupçonnait pas au premier abord. L’intérêt de cette méthode est qu’elle entraîne l’esprit à démarrer au quart de tour, si je puis m’exprimer ainsi. Cette compétence vous sera particulièrement utile, lors d’oraux, pour lesquels vous disposez d’un temps de préparation très court (de 20 à 30 mn).

Bien évidemment, cet exercice doit être canalisé. Il ne s’agit pas de se mettre à raconter n’importe quoi, sous prétexte de relier des connaissances « lointaines » entre elles. Si jamais le tirage au sort s’avère infructueux, après plusieurs minutes de recherche, refaites-en un autre !

d. Croiser des fiches qui vous semblent n’avoir rien en commun.

Cet exercice est peut-être plus difficile que le précédent, car c’est à vous de décider quelles connaissances vous aller croiser, après avoir déterminé, pourquoi elles ne semblent pas avoir quelque chose en commun.

e. Réfléchir sur des connaissances, en fonction d’une question.

Les exercices précédents sont utiles, pour vous entraîner à déduire de nouvelles idées de celles que vous avez apprises. Cependant, ils ne correspondent pas exactement à la situation que vous rencontrerez, lors d’un examen ou d’un concours. En effet, il vous faudra alors vous servir de vos connaissances, dans une réflexion sur un sujet donné.

Pour vous placer dans une mise en situation la plus proche possible de celle que vous rencontrerez, il faut donc vous donner, en plus de votre matériau de réflexion, une question ou une notion sur laquelle réfléchir. Les annales des sujets proposés aux concours sont d’excellentes sources pour vous fournir des thèmes de réflexion.

Reprenez donc maintenant les trois méthodes précédentes, mais en dirigeant votre réflexion, à l’aide de ce fil conducteur.

6) Comment vous encourager à continuer ?

Vous fixer des objectifs et mesurer les progrès accomplis.

a. Vous fixer des objectifs

Constituez-vous un programme de lecture diversifié, selon les différents domaines du savoir. Pour cela, vous pouvez vous inspirer de ma bibliographie indicative, donnée dans le premier article.

Fixez-vous des objectifs réalistes, selon une moyenne de 10 pages par jour, en distinguant bien :
– la lecture proprement dite ;
– la constitution de fiches ;
– la réflexion sur les connaissances ;
– la révision des connaissances (cf. 7) plus bas).

b. Mesurer vos progrès

Pour savoir si vous progressez réellement vers vos objectifs et si vous respectez bien les délais que vous vous êtes fixés, il faut que vous mesuriez l’avancée de votre travail. Il vous faut donc faire régulièrement la recension des textes que vous avez lus, des fiches de lecture et des cartes heuristiques que vous avez faites, ainsi que de votre travail de réflexion sur ce que vous avez assimilé.

Vous pouvez comptabiliser vos connaissances, en vous servant de deux systèmes différents. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients.

– Le système de la croix

Barrez ce que vous avez déjà fait, dans un tableau récapitulant tout ce que vous avez à faire. L’avantage de cette méthode est que l’action de barrer ce qui a été fait apporte une certaine satisfaction. Vous informez votre cerveau que c’est fait ! Mais, vous pouvez être découragé – surtout au début – par ce qu’il vous reste encore à accomplir, c’est-à-dire devant le nombre de cases que vous n’avez pas encore barrées. Par contre, au-delà d’un certain nombre de tâches déjà barrées, votre travail devient plus facile, car vous vous rendez compte que ce qu’il vous reste à accomplir n’est pratiquement rien, face à ce que vous avez déjà accompli.

– Le système de l’arbre

Dessinez au fur et à mesure les branches d’un arbre, pour représenter ce que vous avez déjà appris. Il s’agit donc de faire une grande carte heuristique générale. Vous avez la satisfaction de voir l’arbre grandir peu à peu, sans être découragé par la vue de ce qu’il vous reste à faire. Par contre, cette représentation ne vous indique pas où se trouve votre objectif final, autrement dit, à quel endroit l’arbre va s’arrêter de grandir !

7) Comment ne pas oublier au fur et à mesure ce que vous apprenez ?

Réponse : Apprendre de nouvelles connaissances, tout en révisant les anciennes.

Notre mémoire est capricieuse. Peu de personnes ont la capacité de retenir définitivement ce qu’elles ont appris, en une seule séance de mémorisation. Cependant, notre mémoire est une faculté qui, comme toutes les autres, se travaille. Autrement dit, plus vous apprenez de connaissances et plus il vous sera facile, par la suite, d’apprendre et de retenir ce que vous apprenez.

Ainsi, il ne suffit pas de lire et de découvrir de nouvelles connaissances, mais il faut aussi mettre en pratique des stratégies, pour les mémoriser à long terme. Je vous indique ici les connaissances essentielles à avoir à propos de ces stratégies.

a. Réviser d’anciennes connaissances et en apprendre de nouvelles.

La difficulté consiste à trouver le temps de réviser les anciennes connaissances, tout en continuant à en apprendre de nouvelles. Comme le nombre d’anciennes connaissances s’accroît très vite, le temps qu’il vous faut pour les réviser augmente aussi ! Cependant, votre tâche est allégée, par le fait que vous aurez besoin de réviser vos anciennes connaissances, dans des intervalles de plus en plus espacés !
Quelle est alors la bonne fréquence de révision ?

Dans son livre Une tête bien faite, Tony Buzan, l’un des concepteurs de la carte heuristique, conseille de réviser une connaissance :
– 24 heures après l’avoir apprise pour la première fois ;
– 1 semaine après cette première révision ;
– 1 mois après cette seconde révision ;
– 3 mois après cette troisième révision ;
– etc.
Pour avoir plus de détails, sur la mémorisation, je vous conseille de lire mon article : Comment mémoriser efficacement ?

Un conseil : Notez à part les connaissances que vous avez du mal à mémoriser ou marquez-les d’un signe spécial, sur vos fiches de lecture ou sur vos cartes heuristiques et révisez-les plus souvent que les autres.

b. Bien classer vos fiches et vos cartes et les garder sous la main.

Les fiches de lecture et les cartes heuristiques vous aideront à organiser régulièrement vos séances de révision. En effet, elles sont facilement mobilisables et maniables.

Cependant, veillez à ne pas saborder vos séances de révision, en prétextant que vous avez égaré vos fiches et vos cartes ! Rangez-les soigneusement. Par exemple, une boîte de chaussure – taille enfant – conviendra parfaitement pour ranger vos fiches verticalement. Ou bien, si vous préférez, vous pouvez les regrouper par paquets et les maintenir ensemble par un élastique.

Un autre avantage des fiches de lecture est que, vu leur petite taille, vous pouvez les emporter en voyage ou même les réviser, dans les transports en commun.

Conclusion

Les stratégies à mettre en place, pour acquérir une culture générale reposent sur trois principes : lire, comprendre, mémoriser, analyser et réfléchir. Il est important que vous compreniez que chacune de ces étapes est indispensable, mais qu’à elle seule, elle ne suffit pas.

S’il vous paraît difficile de coordonner, dès le début, chacune de ces étapes, je vous invite à les mettre en place, les unes après les autres. Commencez par lire des connaissances et par faire vos fiches de lecture et vos cartes heuristiques. Puis, incluez progressivement les autres étapes : la réflexion sur vos connaissances et leur révision. Terminez par la mesure de vos progrès. Cependant, faites attention à ne pas trop tarder entre la mise en place de chacune de ces étapes. Si vous accumulez trop de retard, il vous sera ensuite difficile de le rattraper.

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