Apprendre de ses erreurs ou ne pas en faire du tout ?
Apprendre de ses erreurs n’est pas facile, parce que l’erreur est habituellement perçue comme quelque chose de négatif. Nous la considérons, en effet, comme un obstacle inutile, qui nous empêche d’arriver au résultat que nous voulons. Bien plus, quand nous faisons une erreur, nous nous sentons stupides et nous redoutons la moquerie des autres ou même leurs reproches.
Alors, apprendre de ses erreurs ? Mieux vaudrait ne pas en faire du tout !
Seulement voilà, le seul moyen de ne pas faire d’erreur serait de ne rien faire du tout, de ne jamais rien tenter !
Apprendre de ses erreurs, au lieu de s’en vouloir
En réalité, notre conception de l’erreur vient d’un long conditionnement qui est encore plus négatif que l’erreur elle-même ! En effet, l’erreur est une source d’informations : elle nous apprend simplement que la méthode que nous avons utilisée n’est pas la bonne.
Il faut donc aller à l’encontre de notre éducation (qui associe bien souvent l’erreur à la stupidité) et nous donner la permission de faire des erreurs.
Mais, entendons-nous bien ! Je n’entends nullement ici déresponsabiliser chacun de certaines erreurs. Il y a des erreurs qui ne sont absolument pas permises, comme les erreurs de conduite automobile ou les erreurs médicales, parce qu’elles peuvent coûter des vies.
Seulement, la plupart du temps, nos erreurs ont des conséquences anodines et nous nous en voulons, pour presque rien. Or, nous en vouloir ne nous fait pas progresser !
Apprendre de ses erreurs : comment ?
La psychologie positive et la PNL proposent des stratégies efficaces. Je vous résume ici l’essentiel. Lorsque vous venez de faire une erreur, coupez court à toute plainte (« C’est la faute à … »), à tout reproche (« J’aurais dû… ») ou à tout aveu d’impuissance (« Je n’y arriverai jamais… »). Posez-vous, à la place, les questions suivantes : « Qu’est-ce que ce résultat m’apprend sur moi ? sur les autres ? », « Qu’est-ce que je dois modifier, dans la façon de faire, pour arriver à mon but ? »
En effet, l’erreur est souvent due à des causes faciles à identifier et donc à modifier : un manque de connaissances, un oubli, un manque de concentration. Si vous n’identifiez pas la bonne cause et que vous rejetez la faute sur les autres, vous n’arriverez pas à corriger vos erreurs !
Je consacrerai un prochain article à un « indicateur d’erreurs », bien connu des élèves et des étudiants, à savoir la « mauvaise note ». En effet, la plupart des élèves et des étudiants ne savent pas tirer profit de cette source d’informations.
Et vous, comment réagissez-vous face à vos propres erreurs ou à celles des autres ? Apprenez-vous facilement de vos erreurs ou refaites-vous constamment les mêmes ?