Comment être et rester motivé ?

La réussite de nos objectifs dépend certes de nos capacités, mais surtout de notre degré de motivation pour les atteindre. Ces objectifs peuvent être à court terme : corriger ce paquet de copies aujourd’hui, ou à long terme : réussir le Bac dans six mois, ou un concours dans deux ans. Quoi qu’il en soit, accomplir nos objectifs suppose que nous soyons motivés et que nous gardions notre motivation, jusqu’au bout ! Or, la motivation se perd vite, notamment face aux difficultés. Cependant, elle se travaille aussi et s’entretient comme un muscle, qui s’atrophierait, faute d’entraînement. Dans cet article, je vous montre comment vous motiver et surtout comment garder votre motivation, jusqu’à ce que vous ayez atteint votre objectif.

1. Qu’est-ce que la motivation et pourquoi nous en manquons souvent ?

La motivation est un moteur !

Le terme « motivation » est de la même famille que « moteur ». En effet, la motivation est véritablement le moteur de nos actions : c’est elle qui nous pousse à réaliser et à finaliser un objectif. Cependant, il nous arrive à tous d’en manquer, comme si notre moteur tombait en panne !

Cependant, il est facile de repérer quand nous manquons de motivation : nous nous trouvons des excuses pour ne pas faire la tâche projetée ou bien nous la commençons, mais nous l’abandonnons pour commencer une autre tâche.

Se trouver des excuses pour ne pas faire

Nombreuses sont les personnes qui désirent sincèrement faire une chose, mais qui, au moment d’agir, trouvent toute sorte d’excuses, pour ne pas la faire. Ces excuses paraissent fondées : ce sont souvent des contretemps, des circonstances extérieures, indépendantes de la volonté de la personne. En réalité, ces excuses ne font qu’exprimer le manque de motivation de la personne.

Il est important que vous compreniez bien ici le mécanisme du manque de motivation. Par exemple, ce n’est pas la pluie qui va me démotiver d’aller faire mon jogging. Au contraire, c’est parce que mon manque de motivation est déjà faible que je prends la pluie comme prétexte, pour justifier le fait de ne pas aller courir.

Faire, mais abandonner pour faire autre chose

Un autre comportement qui s’observe souvent consiste à commencer une série de tâches, puis à l’abandonner en cours de route, pour commencer autre chose. Là encore, il se peut que nous ayons de bonnes raisons d’abandonner : par exemple, l’objectif désiré ne nous convient plus. Mais la plupart du temps, cet abandon s’explique par un manque de motivation : nous sommes découragés par la difficulté, les résultats attendus tardent à venir, etc. Ainsi, au lieu de persévérer devant la difficulté, nous préférons commencer une autre activité, dans laquelle le niveau de difficulté sera moindre, du moins au début !

Nos fausses croyances sur la motivation

Le manque de motivation repose également sur de fausses croyances à propos de la motivation. En effet, nous pensons – à tort – que la motivation :

1) vient de la tâche que nous accomplissons en elle-même. Cela peut être effectivement le cas, mais, bien souvent, c’est l’état d’esprit dans lequel nous abordons notre tâche qui la rend motivante ou non.

2) nous « tombe du ciel ». Nous attendons la motivation, comme nous attendons l’inspiration ! Or, là encore, c’est bien notre état d’esprit qui provoque ce sentiment.

« Etre motivé » donc ? : Plutôt dire : « se motiver » ! Mais comment ? Je vais vous présenter deux moyens très efficaces, qui sont à la base de tous les autres. Si vous êtes quelqu’un de très motivé dans ce que vous faites, vous les utilisez, sans forcément vous en rendre compte.

2. Première méthode pour vous motiver : savoir vous fixer des « grands » objectifs

Certes, vous me direz que tout le monde se fixe des objectifs et puise un grande part de sa motivation dans leur accomplissement. Ainsi, si vous êtes élève ou étudiant, votre objectif scolaire principal est de réussir le Baccalauréat, un examen ou un concours. De même, nous puisons également notre motivation, dans ce que va nous apporter notre objectif, une fois que nous l’aurons atteint : par exemple, pour un travail, de la liberté ou de l’argent.

Cependant, peu de personnes savent comment se fixer des objectifs de manière motivante et c’est la raison pour laquelle beaucoup échouent.

Lorsque vous vous fixez un objectif, il faut vous poser ces quatre questions :

– Qu’est-ce que je veux exactement ?
– Cet objectif respecte-t-il mes valeurs ?
– Dans quel état physique et émotionnel me sentirai-je, une fois mon objectif atteint ?
– Cet objectif est-il vraiment important pour moi ?

1. Qu’est-ce que je veux exactement ?

Il est tout d’abord indispensable de clarifier votre objectif. Soyez le plus précis possible : plus notre cerveau reçoit des ordres clairs et précis et mieux il nous aide à atteindre notre objectif. Ainsi, ne vous dites pas vaguement : « je veux réussir le Bac » ou « je veux intégrer une école », mais précisez aussi la mention, vos notes, pour le Bac, ainsi que le nom de l’école et le rang dans lequel vous souhaitez être admis.

2. Cet objectif respecte-t-il mes valeurs ?

Nous ne voulons pas atteindre un objectif pour lui-même, mais pour les valeurs que nous lui attachons : l’argent, la liberté, l’indépendance, le prestige, etc. Vérifiez cependant que ces valeurs sont bien les vôtres ; sinon, il y aura une partie de vous-même qui sabotera la réussite de votre objectif.

3. Dans quel état physique et émotionnel me sentirai-je, une fois mon objectif atteint ?

Il est non seulement important de relier nos objectifs à des valeurs, mais également à des états émotionnels et physiques. A chaque fois que vous êtes dans le doute, quant à la réussite de votre objectif, reconnectez-vous à ces états émotionnels : vivez-les « par avance ». Si vous vous demandez comment faire, je vous renvoie ici à la lecture de mon article sur la visualisation mentale

Cet objectif est-il vraiment important pour moi ?

Il faut également que vous soyez convaincu de l’importance – pour vous ou pour d’autres personnes – de l’objectif que vous poursuivez. Faites comme si la réussite de votre objectif était vital et que vous n’aviez pas d’autre choix que de réussir.

3. Deuxième méthode pour vous motiver : agir, pour éviter ce que vous redoutez

Il existe également un autre moyen pour vous motiver et certains le tiennent même pour plus puissant que le premier : il ne s’agit pas de rechercher ce qui est positif pour vous, mais de fuir ce qui est négatif. En effet, des recherches ont montré que notre cerveau était surtout fait pour repérer ce qui était négatif. C’est pour cette raison que le négatif nous marque souvent davantage que le positif, que nous passons plus de temps à ruminer les mauvais souvenirs que les bons, etc. Mais ce « défaut » est un héritage du cerveau de nos ancêtres : leur survie dépendait de leur capacité à repérer les dangers potentiels et à fuir les dangers réels.

Ainsi, vous pouvez utiliser cet « héritage » à bon escient, pour vous motiver : représentez-vous les conséquences négatives d’un échec. Par exemple, si vous n’obtenez pas le Bac cette année, il va falloir que vous refassiez une année, au lieu d’entrer avec vos camarades, dans le cycle supérieur. Vous sentez vous capable de recommencer ou bien cette simple idée provoque-t-elle déjà en vous des sentiments désagréables ? De même, si vous n’avez pas envie de faire un devoir ou de corriger des copies maintenant : dites-vous que plus le temps passera et moins vous en aurez envie !

Conclusion

La motivation est notre puissante alliée et il faut savoir la provoquer et l’entretenir. Bien entendu, il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse et se culpabiliser s’il nous arrive d’en manquer. Il est bon aussi de se donner des périodes courtes de « repos », pendant lesquelles nous ne pensons plus à nos objectifs importants, mais vivons davantage le moment présent. Notre motivation en sort généralement renforcée !

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