Comment progresser dans vos résultats scolaires ?

Je suppose que, si vous faites des études, vous avez déjà voulu progresser dans les matières, dans lesquelles vos résultats n’étaient pas très bons.
Cependant, vous avez remarqué que, malgré tous vos efforts, les progrès que vous espériez ne venaient pas. Pourquoi ?

C’est que vous n’avez pas commencé par ce qu’il fallait : enlever vos croyances limitantes sur vos capacités.

Ce sont vos croyances limitantes sur vos capacités qui vous empêchent de progresser

A la fin des années 1940, Maxwell Maltz, un chirurgien plasticien américain a constaté que de nombreux patients, complexés par ce qu’ils estimaient être un défaut sur leur visage, continuaient de l’être, même après une opération de chirurgie plastique réussie. Pourquoi, en se regardant dans la glace après leur opération, ces patients se voyaient-ils avec le même visage, qu’auparavant ?

Maxwell Maltz a finalement découvert que leur image de soi les empêchaient de prendre conscience de leur véritable visage. Par conséquent, s’il voulait enlever à ses patients leurs complexes, il fallait qu’il modifie non pas leur visage, mais l’image qu’ils se faisaient d’eux-mêmes.

Il en est de même, à propos de ce que nous appelons « nos limites ». Combien de fois nous disons-nous « Je ne peux pas », « Je ne suis pas capable de », sans même avoir tenté de faire ce dont nous nous prétendons incapables ? Or, nos limites psychologiques, imaginaires, nous enferment dans un espace bien plus étroit que nos limites réelles.

Supposons, par exemple, que vous êtes physiquement capable de soulever une charge de 50 kg maximum (limites réelles). Si vous croyez que vous êtes capable de n’en soulever que 40 (limites psychologiques), vous ne pourrez pas en soulever davantage.

En effet, des chercheurs ont découvert que, placées sous hypnose, des personnes étaient capables de soulever bien plus que la charge maximale qu’elles prétendaient pouvoir soulever. Et ce n’est pas parce que l’hypnose aurait mystérieusement décuplé leurs forces ! C’est, en réalité, parce que l’hypnose a « endormi » leur conscience et ses croyances limitantes, le temps de l’expérience.

Apprendre c’est progresser, en intégrant nos limites

Dans tout apprentissage, nous sommes, à un moment ou à un autre, confrontés à des limites. Nous commençons par naviguer paisiblement dans notre zone de confort – nous trouvons l’apprentissage facile -, puis vient le moment où l’apprentissage devient plus difficile – nous sentons que nous sortons de notre zone de confort-, jusqu’au moment où nous sommes bloqués par nos limites.

Parfois même, nous nous heurtons à nos limites, dès le début d’un apprentissage. C’est peut-être le cas pour vous, en ce moment, avec l’apprentissage de la méthode de la dissertation ou du commentaire de texte, en philosophie !

On dit souvent que, pour progresser, il faut repousser nos limites. Je préfère dire plutôt qu’il faut les intégrer à notre zone de confort. Cette intégration a bien eu lieu, lorsque nous repensons à des choses que nous estimions impossibles à faire et qui maintenant nous paraissent être « un jeu d’enfant ».

Seulement voilà, bien avant de nous heurter à nos limites réelles, nous sommes bloqués par nos limites imaginaires, qui proviennent de l’image que nous avons de nous. Et il est souvent plus difficile d’intégrer nos limites imaginaires que nos limites réelles.

Pour pouvoir progresser, prenez tout d’abord conscience de l’image que vous avez de vous-même

Cette image de vous-même n’est pas vous et ne vient pas de vous ! Elle est composée d’un ensemble de croyances sur vous, qui ont été forgées par votre entourage (vos proches, vos maîtres d’école), pendant votre enfance. Par exemple, peut-être que vos proches disaient de vous que vous étiez un enfant maladroit.

Ensuite, ces croyances sur vous-même ont été renforcées par votre expérience : vous avez fait des gestes ou des actes maladroits et donc vous avez acquis la conviction que vous étiez quelqu’un de maladroit.
Mais, en réalité, c’est votre croyance qui vous a fait agir, de telle sorte que ses « prédictions » se vérifient !

Prenez maintenant un peu de temps, pour identifier les principales croyances que vous avez sur vous et notamment sur vos capacités et vos limites, dans le domaine scolaire.

Pour pouvoir progresser, changez ensuite votre vocabulaire, par rapport à vous-même et à vos limites

Examinons tout d’abord quelques croyances courantes que vous pouvez avoir sur vos limites :

– La pire croyance est de vous dire : « Je suis nul. » En effet, vous vous identifiez à quelqu’un de « nul » et vous vous interdisez, par là-même de changer.

– « Je ne suis pas capable de » est déjà une croyance moins nocive, car elle porte non pas sur votre identité, mais sur votre comportement. Cette croyance est donc beaucoup plus facile à changer que la première.

Maintenant, comparez les expressions précédentes à :

« Je ne suis pas capable de faire ceci maintenant » ou, encore mieux : « Je ne suis pas encore capable de faire ceci ». En exprimant votre croyance de cette manière, vous sous-entendez que vous serez capable de le faire plus tard. Or, non seulement votre cerveau comprend très bien les sous-entendus, mais de plus, il s’évertue à trouver les moyens pour que votre croyance se vérifie !

Si nous récapitulons, nous obtenons le principe suivant :

Au lieu de vous laisser conditionner, dans le sens négatif, par des croyances inculquées par les autres, conditionnez-vous dans le sens positif, par de nouvelles croyances que vous avez vous-même forgées.

N’est-ce pas préférable ?

Pour progresser, il faut vous en donner les moyens

Bien sûr, s’il suffisait, pour réussir, de changer nos croyances sur nos capacités, cela serait trop beau ! Nos nouvelles croyances doivent être renforcées par des expériences qui viennent les confirmer peu à peu. Sinon, nos anciennes croyances limitantes reviendront très vite à la charge !

Mais, comment faire ?

Commencez par vous donner des marges de progression modestes, pour ensuite les augmenter progressivement. Vos « petits » succès vous donneront confiance et vous permettront ainsi d’obtenir des succès de plus en plus grands.

Par exemple, si vous avez vraiment raté votre première dissertation de philosophie, ne vous donnez pas pour objectif d’obtenir un 17 sur 20, à la deuxième. En effet, cela serait irréaliste et le résultat risquerait de vous décourager, une fois de plus. Mais, donnez-vous des objectifs progressifs et ciblés, par exemple : « Dans ma prochaine dissertation, je vais particulièrement réussir les définitions des termes et l’analyse de mes exemples ».

Conclusion

« Progresser » est un terme que nous utilisons souvent dans le milieu scolaire. Mais, personne ne nous a vraiment appris comment faire, pour progresser. Certes, s’entraîner, faire et refaire, sont les piliers de tout progrès. Mais, l’efficacité de ces principes est souvent annulée, par la représentation que nous nous faisons de nos limites et de nos capacités.

Et vous, quelles sont vos croyances sur vos limites et vos capacités ?

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