Comment travailler un livre avec des marque-pages

Vous avez besoin de faire un travail thématique sur une oeuvre philosophique ou littéraire, ou bien de travailler un même chapitre de mathématique ou de physique, à partir d’ouvrages différents ? Oui, mais voilà, comment vous y retrouver, avec tous ces passages, dans lesquels vous avez lu des informations qui vous intéressent ?

Pour résoudre cette difficulté, j’ai mis au point une méthode que j’appelle : « la méthode des marque-pages colorés ».

En effet, je prépare en ce moment un livre qui sera une introduction à la philosophie d’Aristote – le premier d’une série sur différents auteurs. Ma méthode consiste à travailler par concepts clefs et j’ai besoin, pour cela, de repérer les différents passages (soit dans un même livre, soit dans des livres différents), dans lesquels Aristote parle de ces concepts. Ma « méthode des marque-pages colorés » consiste à utiliser des marques pages auto-collants (des « Post-it »), de différentes couleurs, en associant une couleur à un concept.

Dans cet article, je voudrais vous montrer quels sont les avantages de cette méthode et comment vous en servir.

Les avantages de la méthode

1. Elle permet de retrouver très rapidement les passages qui vous intéressent.

Un auteur parle souvent d’un même concept à plusieurs endroits d’un même livre ou dans des livres différents. De même, vous pouvez avoir besoin de consulter différents ouvrages, pour récolter toute l’information dont vous avez besoin, sur un même thème.

Cette méthode permet donc d’avoir rapidement une vue d’ensemble, sans perdre de temps à retrouver les passages, ni interrompre trop longtemps la réflexion.

Conseil : Pour ne pas trop surcharger votre livre, répartissez les marque-pages sur la tranche du haut et sur celle de droite.

Exemple : Grâce à ce système, je peux travailler le concept de « substance » (marque-page de couleur orange) chez Aristote, en croisant les informations que je trouve dans différents livres (La Métaphysique, tome 1, tome 2 et Les Catégories).

marque-pages

2. Elle aide votre mémoire visuelle.

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Marquer les passages avec cette méthode permet d’associer matériellement le passage qui traite d’un concept et le livre dans lequel se trouve ce concept.

Exemple : Grâce à ce système je peux visualiser « où » se trouvent les informations sur le concept de « substance » chez Aristote : je vois qu’il en parle dans les Catégories (au chapitre 5), dans le tome 1 de la Métaphysique (au livre delta, puis au livre dzêta), ainsi que dans le deuxième tome (au livre kappa et au livre lambda).

Associez cette méthode à celle des fiches de lecture et des cartes heuristiques

Avant de continuer, je vous conseille de lire mes articles sur les cartes heuristiques et les fiches de lecture, si vous ne connaissez pas ces méthodes.

Une fois que vous avez bien situé où se trouvaient les informations dont vous aviez besoin, il vous reste à en faire une synthèse, c’est-à-dire à les rassembler, en un même « endroit ». Vous pouvez donc constituer une fiche de lecture, par concept ou par thème. Elle sera un peu différente de la fiche de lecture « de base », puisqu’elle assemblera des passages de différents livres ou les différents passages d’un même livre.

Mais, je vous conseille au préalable de faire une carte heuristique, parce qu’elle a l’avantage de vous donner une vision d’ensemble. En effet, elle contiendra différents concepts ou thèmes et vous permettra de repérer les liens entre eux.

Pour mieux vous repérer sur la carte, il vous suffit d’adopter le même code de couleur que celui que vous adopté pour les marque-pages du livre.

Exemple . Sur la photo suivante, vous voyez la carte heuristique que je suis en train d’élaborer sur Aristote. C’est une première esquisse bien entendu ! Mais, en la complétant au fur et à mesure, je m’aperçois des liens à faire entre les différents concepts. En orange, vous retrouvez le concept de « substance ».

esquisse carte heuristique Aristote
(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Conclusion

Je vous conseille vivement de tester cette méthode ! Elle facilite la lecture « dans le texte », c’est-à-dire à la source même des auteurs, tâche que les jurys attendent des candidats, mais dont ils déplorent de plus en plus l’existence ! Et puis, mettre un peu de couleurs, sur des pages blanches avec du texte noir permet d’en égayer la lecture !

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